L’intérêt pour l’utilisation de transplantation de graisse autologue à des fins de reconstruction mammaire et cosmétiques date depuis les 3 dernières décennies. Cependant, l’injection de tissu adipeux dans le sein a été soumise à trois facteurs limitatifs. Premièrement, l’injection de graisse dans la poitrine pourrait entraîner nécrose de graisse, une formation de kystes et des indurations qui pourraient être confondues avec des implications oncologiques. Deuxièmement, le degré de réabsorption du tissu adipeux injecté est imprévisible. Troisièmement, l’inadaptation de l’approche chirurgicale, le lipofilling mammaire, à toutes les patientes. D’où, la récurrente interrogation :Implants ou injection autologue, quelle méthode choisir ?
Les candidates pour la plastie mammaire d’augmentation sont soit des patientes qui sollicitent une reconstruction mammaire ou des patients ayant une asymétrie congénitale du sein, ou bien des patientes qui ont une poitrine hypotrophique et qui demandent une augmentation mammaire bilatérale. Toutes ces dernières sont assujetties d’une manière ou d’autre à des complications potentielles dues à l’infiltration de graisse dans le sein. Toutefois, les complications observées comprenaient l’ecchymose, les stries, les hématomes et les infections. En revanche, à long terme, une asymétrie mammaire a été observée chez certaines patientes.
Quant à la surveillance par imagerie, l’examen mammographique et l’échographie, réalisés 6 mois et 1 an après une première chirurgie de lipofilling du sein ; il a été confirmé que la majorité des complications résultant du transfert de graisse ont été vus pendant les six premiers mois. Les lésions mammaires, y compris les calcifications, les kystes et le cancer, qui ne sont pas apparents au cours de la première année après le lipofilling, ne sont pas directement associés à la transplantation de graisse autologue. Ceci a été donc confirmé plus tard par le suivi de plusieurs patientes avec une mammographie annuelle.
Par ailleurs, les résultats du greffage autologue du sein ont été prévisibles et satisfaisants. Dans ce contexte, certains chirurgiens préfèrent que le traitement soit effectué par étapes et que les de tissus adipeux soient injectés en petites quantités pour éviter des complications majeures. Certes, le résultat final attendu ne devrait pas être l’objectif d’une seule séance contrairement à ce que peut offrir la pose des prothèses mammaires.